REVIEW - Epic Seven en 2025 : Encore dans le vent ou devenu oubliable ? (Par OtakuFan)

Publié le 4 septembre 2025 à 20:38

Qu'est que Epic Seven ?

Lancé en 2018, Epic Seven s'est immédiatement distingué grâce à son esthétique remarquable : une direction artistique digne des meilleurs animes, des personnages superbement illustrés, et des animations d'attaques spectaculaires. Ce RPG mobile au tour par tour, conçu comme un gacha à collectionner, offrait une expérience visuelle et ludique raffinée, presque premium.


Mais sept ans plus tard, en 2025, une question se pose : Epic Seven a-t-il encore des atouts à faire valoir, ou n'est-il devenu qu'une belle vitrine sans réel contenu ?

En 2025, que doit on penser de ce jeu ?

Il est essentiel de comprendre qu’un jeu comme Epic Seven, encore actif en 2025, prouve la viabilité de son modèle économique… mais pas forcément pour les meilleures raisons. Alors que la longévité de certains gachas repose sur un équilibre sain entre contenu, fanservice et communauté, Epic Seven s’appuie principalement sur une mécanique de powercreep permanent et une monétisation agressive via le gacha.

Le jeu conserve une base solide, mais il ne faut pas oublier qu’il reste avant tout un gacha game, entièrement conçu pour exploiter cette logique.

Mais au fait, c’est quoi un gacha ?

Un gacha est un système de tirage aléatoire inspiré des machines à capsules japonaises. Vous dépensez une monnaie (souvent difficile à accumuler) pour tenter de débloquer un personnage ou un objet, sans aucune garantie d’obtenir ce que vous désirez.

En résumé, c’est une sorte de loterie : vous connaissez les récompenses disponibles, mais pas celles que vous obtiendrez. Et si vous ratez le bon personnage au bon moment, vous risquez d’être bloqué dans votre progression, en particulier en PvP.

Comment cela se traduit-il dans Epic Seven ?

 

Dans Epic Seven, les personnages sont invoqués à l’aide de Bookmarks, achetables via la monnaie premium (Skystones) ou obtenus en petites quantités grâce aux quêtes et événements.

 

  • Les héros sont classés par rareté (de 3★ à 5★), mais ce sont principalement les 5★ limités et les Moonlight 5★ (versions exclusives light/dark) qui dominent la meta.

  • Chaque héros peut être équipé d’un artefact (un objet spécial qui renforce ses capacités), ce qui double votre dépendance au gacha : il vous faut non seulement le personnage, mais également l’artefact qui le complète.

  • L’amélioration des héros (awakening, montée de compétences, équipement farmé) exige un investissement colossal en temps et en ressources.

 

Le problème, c’est que contrairement à certains gachas qui redonnent une utilité à leurs anciens personnages via des rééquilibrages, Epic Seven laisse la majorité d’entre eux sombrer dans l’oubli, victime d’un powercreep implacable.

Résultat : si vous ne possédez pas les unités les plus récentes ou les plus performantes dans la meta, vous serez souvent relégué au statut de spectateur.

 

Après avoir présenté les bases du jeu, ses mécaniques et son système de gacha, il est temps d’en examiner la véritable valeur plus en profondeur. En tant que joueur d’Epic Seven depuis plusieurs années, avec des périodes d’investissement variable, j’ai eu l’occasion d’observer son évolution — ou plutôt, son absence d’évolution.

En 2025, une question se pose naturellement pour un nouveau joueur : est-ce que commencer cette aventure aujourd’hui en vaut la peine ? Et pour les vétérans comme moi, une autre interrogation s’impose : est-il toujours justifié de continuer ?

C’est pourquoi je vais tenter de proposer une analyse équilibrée, en mettant en lumière à la fois les atouts et les faiblesses du jeu.

 

Le positif

 

    • Des graphismes et animations époustouflants : en 2025, peu de jeux mobiles peuvent égaler la fluidité et l’identité visuelle d’E7. Chaque personnage bénéficie d’animations soignées, et les compétences restent visuellement impressionnantes même après des années.

    • Un gameplay stratégique et accessible : le système de combat au tour par tour, basé sur la vitesse et la gestion de la barre d’action, ouvre la porte à des stratégies complexes, notamment en PvP.

    • Un roster riche et varié : le jeu propose une vaste sélection de héros, avec des designs qui séduiront à la fois les fans d’anime et les amateurs de RPG traditionnels.

    • Un PvP exigeant et gratifiant : pour les joueurs en quête de challenge, l’Arène et le RTA (Real Time Arena) offrent une expérience stratégique intense… à condition de relever le défi imposé par la meta

Le négatif

  • La paresse des développeurs : les événements se recyclent, les histoires manquent d’originalité, et les nouveautés de gameplay sont quasi inexistantes. On a une impression de « service minimum », où un visuel soigné peine à cacher le manque de contenu réel.
  • Un gacha extrêmement prédateur : les tirages sont coûteux, les bannières limitées s’enchaînent, et sans dépenses réelles, ta marge de manœuvre est presque inexistante. Contrairement à des jeux comme Dokkan Battle, où d’anciens personnages peuvent revenir en force grâce à des mises à jour, ici, un héros sorti il y a deux ans devient souvent obsolète.

  • Un powercreep incessant : chaque nouveau personnage surpasse les précédents. Conséquence : tes anciens investissements perdent toute valeur, et tu es constamment incité à utiliser des ressources ou recommencer à zéro.
  • Un PvP ultra fermé : la meta est restreinte, dominée par une petite sélection de personnages incontournables. Si tu ne les possèdes pas, tu es forcé de rester spectateur.

  • Une monotonie installée : entre le farm automatique répétitif, les événements réchauffés, et l’absence de vraies innovations, le jeu se transforme en une routine lassante.

Le Bilan

 

Epic Seven en 2025 est un paradoxe fascinant : visuellement somptueux, mais frustrant à jouer. Une œuvre qui attire et émerveille au premier regard, mais dont les imperfections se dévoilent rapidement lorsqu’on gratte sous la surface.

Le gameplay de base demeure solide, et sa direction artistique reste un véritable chef-d'œuvre. Cependant, l’expérience globale est ternie par une économie agressive, un powercreep omniprésent, et un recyclage de contenu évident. Là où Dokkan Battle a su évoluer avec son public grâce à un fanservice intelligent et une gestion réfléchie, Epic Seven donne l’impression d’un musée : fascinant à admirer, mais dépourvu de l’envie d’y revenir régulièrement.

 

En 2025, Epic Seven n’est plus un incontournable. C’est un jeu qui séduit par sa beauté, mais qui finit par décevoir, conçu davantage pour exploiter le portefeuille des joueurs que pour leur offrir un divertissement durable.

 

Un “chef-d’œuvre visuel” qui aurait pu devenir un grand classique avec une gestion plus avisée. Mais en 2025, il se présente davantage comme une vitrine artistique piégée par son propre modèle économique.

 

par Otakufan

 

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