La santé mentale est un défi de société qui traverse tous les domaines, y compris l'esport, un secteur où la pression de la performance et l'exposition médiatique atteignent des sommets. À l'approche des Semaines d'Information sur la Santé Mentale (SISM) et de la Journée Mondiale de la Santé Mentale (10 octobre), l'initiative d'un club d'esport de publier un rapport sur la haine en ligne, en partenariat avec la plateforme Bodyguard, met en lumière une problématique cruciale.
Les Chiffres Chocs : Un Environnement Numérique Sous Tension
L'étude menée par le club d'esport, en collaboration avec Bodyguard, a permis de quantifier l'ampleur du problème pour ses membres et sa communauté :
Indicateur
Chiffre Clé
Signification
Comptes Protégés
19 (Joueurs, staff, officiels)
Montre l'étendue de la vulnérabilité du personnel clé du club.
Messages Analysés
+57 000
Volume massif de contenu numérique que les professionnels doivent absorber.
Messages Bloqués (Haineux)
+2 000
Preuve de la quantité de contenu illicite et dommageable filtrée.
Fans Protégés
4,5 millions
Impact sur l'ensemble de la communauté sur les plateformes majeures (Instagram, TikTok, Twitch, X, YouTube).
Taux de Messages Haineux
3,6 %
Bien que ce soit un effort, cela représente toujours des milliers de messages toxiques.
Comparaison Esport
En dessous de la moyenne esport (4,2 %)
Indique que les mesures proactives portent leurs fruits et créent un environnement relativement plus sûr.
Taux de Messages Positifs
10 %
Souligne l'importance des messages de soutien pour équilibrer le stress.
Ces statistiques sont un rappel brutal : même si le taux de haine est inférieur à la moyenne sectorielle (3,6 % contre 4,2 %), le volume total de messages (plus de 57 000) signifie que des milliers de commentaires négatifs, insultants ou menaçants parviennent chaque jour aux joueurs et au personnel.
Réseaux Sociaux : Du Réconfort à la Destruction
Pour les athlètes d'esport et les membres du staff, les réseaux sociaux sont une plateforme essentielle de communication avec les fans, mais leur rôle est ambivalent :
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Soutien et Réconfort : Les 10 % de messages positifs sont cruciaux. Ils sont une source de motivation et de réconfort après des défaites ou en période de doute, offrant un contrepoids bienvenu à la pression.
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Blessure Profonde : À l'inverse, les messages haineux peuvent "blesser, ronger, parfois même détruire". Dans un milieu où l'image publique et la performance sont intimement liées, la critique incessante ou la haine toxique (attaques personnelles, menaces, cyberharcèlement) érode la santé mentale, pouvant mener à l'anxiété, la dépression ou l'épuisement professionnel.
L'exposition constante au jugement est d'autant plus difficile à gérer que la carrière d'un joueur est souvent courte et intense. D'où l'importance de poser des repères clairs et d'offrir des outils de protection.
Des Solutions Concrètes : KARE et Bodyguard
L'initiative du club repose sur la conviction que l'action est urgente pour garantir un environnement plus sûr, inclusif et positif pour tous : joueurs, joueuses, fans et professionnels.
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Le Programme KARE : Ce programme interne démontre que les efforts éducatifs et préventifs ont un impact mesurable, réussissant à maintenir le club sous la moyenne de haine du secteur.
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Bodyguard : L'utilisation d'outils technologiques comme Bodyguard s'avère être un allié essentiel. En filtrant proactivement les messages haineux avant même qu'ils n'atteignent les yeux des joueurs, ces plateformes offrent un bouclier psychologique nécessaire. Ce processus permet de séparer le professionnel de la charge émotionnelle toxique, lui permettant de se concentrer sur sa performance et son bien-être.
Ce rapport n'est pas une simple communication ; il est un appel à l'action. Il rappelle à l'ensemble de l'écosystème de l'esport — des autres clubs aux éditeurs, en passant par les plateformes de streaming — la responsabilité collective de combattre la haine en ligne et de faire de la santé mentale une priorité absolue.
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