Présentation Générale:
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Titre du jeu : Total Chaos
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Développeur / Éditeur : Trigger happy Interactive/Apogee Entertainment
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Plateforme(s) : PC/ PS5/Xbox one/Xbox Series et gamepass ultimate.
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Date de sortie : 20 Novembre 2025
- Genre : horreur psychologique
- Prix : 24,99€ sur Xbox Store/ Inclus dans le GamePass
La note du jeu pour les lecteurs :
Total Chaos est un survival-horror psychologique en vue à la première personne, issu à l’origine d’un mod de Doom II transformé en jeu standalone. L’aventure vous plonge dans les vestiges cauchemardesques de Fort Oasis, une île minière abandonnée où la réalité se déformé ou chaque couloir est une invitation pour descendre dans la folie.
Quel est la proposition du studio pour total chaos ?
Dès les premières minutes, le jeu installe une atmosphère oppressante, une tension sourde qui ne faiblit jamais. Ici, chaque pas semble pesant, chaque bruit devient suspect, et chaque décision pourrait être fatale. Le jeu ne vous guide pas par la main : il vous entraîne lentement mais sûrement vers les confins de la folie. Avec son mélange de fabrication d'armes, de survie et de combats au corps à corps, il rappelle l'inoubliable (et pourtant délaissée) licence *Condemned* sur Xbox 360. Mais Total Chaos n'est pas qu'un simple jeu d'horreur. C'est une plongée progressive dans l'inconfort : un survival-horror qui privilégie une tension constante à des frayeurs immédiates. C'est une expérience radicale, imparfaite, mais inoubliable. Et c’est précisément cette singularité qui fait toute sa puissance.
Bienvenue à Fort Oasis
Dès votre arrivée, vous réalisez immédiatement que l'endroit dégage une atmosphère malsaine.
Graphismes
Total Chaos n’est pas un jeu “beau” au sens classique du terme, et c’est clairement voulu. Sur Xbox Series X, j’ai été frappé par cette esthétique sale, rugueuse et industrielle qui colle parfaitement à l’ambiance. Les décors sont décrépits, la rouille est omniprésente, les couloirs sont étroits et étouffants… on sent que chaque mur a une histoire sinistre à raconter.Techniquement, tout n’est pas irréprochable. Certaines textures sont datées, les animations parfois raides, et on est loin d’une vitrine next-gen. Mais honnêtement ? Une fois plongé dans l’univers, ces défauts passent au second plan. L’éclairage et les jeux d’ombres font un travail remarquable et renforcent constamment le malaise. Total Chaos ne cherche pas à séduire visuellement, il cherche à déranger — et ça fonctionne.
Gameplay
Volontairement inconfortable, dès les premières heures, le jeu m’a fait comprendre une chose : ici, je ne suis pas le bienvenu. Les déplacements sont lourds, les armes fragiles, les combats risqués. Chaque affrontement est une décision à peser, et souvent, la fuite est la meilleure option.
Le gameplay est loin d’être parfait. Le corps-à-corps manque parfois de précision, certaines interactions peuvent frustrer, et j’ai pesté plus d’une fois face à une attaque mal calibrée. Mais paradoxalement, cette rigidité renforce le sentiment de vulnérabilité. Total Chaos n’est pas là pour flatter le joueur, il cherche à le mettre mal à l’aise, et dans cette optique, le pari est réussi.
L’exploration est libre, parfois trop ! Sans carte ni indication claire, je me suis souvent retrouvé perdu, errant dans les mêmes zones. Si cela m’a parfois agacé, j’ai aussi apprécié cette sensation d’isolement total, comme si le jeu refusait volontairement de me tendre la main.
Bande Son
S’il y a bien un domaine où Total Chaos excelle sans discussion possible, c’est le sonore. Joué au casque, le jeu devient une véritable expérience sensorielle. Craquements lointains, bruits métalliques, respirations inquiétantes, silences pesants… chaque son semble pensé pour maintenir une tension permanente. La musique est discrète, presque timide, mais toujours placée au bon moment. Souvent, le silence est bien plus terrifiant que n’importe quel thème musical. À plusieurs reprises, j’ai ralenti le pas, simplement parce qu’un bruit suspect me mettait sur les nerfs. Rarement un jeu m’aura autant fait écouter avant de regarder.
Histoire et narration
Total Chaos raconte son histoire à sa manière, sans cinématiques envahissantes ni dialogues explicatifs. Ici, tout passe par l’environnement, les notes abandonnées et des messages radio cryptiques. J’ai aimé cette narration fragmentée, qui laisse une large place à l’interprétation. Le jeu joue constamment avec la notion de folie et de perception de la réalité. À mesure que j’avançais, j’avais de plus en plus de mal à distinguer ce qui était réel de ce qui ne l’était pas. Tout ne sera pas clair à la fin, et c’est assumé. Personnellement, j’ai trouvé cette approche courageuse et cohérente avec l’univers du jeu, même si elle pourra frustrer ceux qui attendent des réponses nettes. Pour information, le genre narratif est comparable à celui de Routine mais plus cohérant ici.
Durée de vie et rejouabilité
Il m’a fallu une dizaine d’heures pour terminer l’aventure, en prenant mon temps et en explorant un maximum. Une durée que j’ai trouvée bien dosée : suffisamment longue pour marquer, mais pas au point de s’essouffler.
La rejouabilité repose surtout sur les niveaux de difficulté et les paramètres de jeu ajustables. Ce n’est pas un titre que j’ai eu envie de relancer immédiatement après le générique, mais plutôt une expérience que l’on laisse reposer, presque comme un mauvais rêve dont on se souvient longtemps.
Eléments techniques
Total Chaos est globalement stable, même si j’ai rencontré quelques chutes de framerate, du pop-in et de petits bugs visuels. Rien de rédhibitoire, mais suffisamment présent pour rappeler qu’on est face à une production indépendante avec ses limites.
Les mises à jour ont clairement amélioré la situation depuis le lancement, et l’expérience reste agréable dans l’ensemble, même si une finition plus soignée aurait renforcé l’immersion.
Accessibilité
Total Chaos ne cherche pas à plaire à tout le monde. Son accessibilité reste limitée, malgré l’ajout de modes de difficulté plus permissifs. L’absence d’aides visuelles, de carte ou d’objectifs clairs rend l’expérience exigeante, parfois éprouvante.
Sentiment du testeur
À titre personnel, Total Chaos m’a plus marqué que beaucoup de jeux d’horreur indé récents. Pas parce qu’il fait peur à coups de jump scares, mais parce qu’il installe un malaise constant, une sensation d’insécurité permanente.
Ce n’est pas un jeu que j’ai “adoré” au sens traditionnel, mais un jeu que j’ai ressenti. Frustrant par moments, fascinant à d’autres, toujours oppressant. Il divise, il dérange, et c’est précisément ce qui le rend intéressant
| Critères | Notes |
|---|---|
| Graphismes | 8/10 |
| Gameplay | 16/20 |
| Bande son | 10/10 |
| Histoire et narration | 7/10 |
| Durée de vie et rejouabilité | 7/10 |
| Eléments techniques | 8/10 |
| Accessibilité | 7/10 |
| Sentiment du testeur | 17/20 |
| Note finale | 80/100 |
Conclusion
Un cauchemar imparfait, mais qui vous invite à plonger malgré tout dans l'horreur.
Un survival-horror exigeant, parfois brut, mais profondément authentique. Porté par une ambiance saisissante, une bande-son glaçante et une narration subtile, il réussit à offrir une expérience oppressante et unique. Si ses défauts techniques et un gameplay parfois approximatif l'empêchent d'atteindre la perfection, ils n'altèrent jamais sa forte identité. Un jeu qui ne cherche pas à plaire, mais à troubler.
À recommander avant tout aux passionnés d'horreur psychologique et d'expériences troublantes.
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