Censure : Quand un salon du Manga... interdit le Japon !

Publié le 29 décembre 2025 à 10:08

C'est une nouvelle qui semble tout droit sortie d'un roman dystopique, et pourtant, elle est bien réelle. Ce week-end des 27 et 28 décembre 2025, le 32e salon Comicup de Hangzhou, l'un des plus grands rassemblements de fans de pop-culture en Chine, a dû faire face à une injonction sans précédent : gommer toute référence au Japon.


Le virage forcé vers le "Style Chinois"

À quelques jours de l'ouverture (prévue les 27 et 28 décembre), les organisateurs ont annoncé un « ajustement intégral » du programme. Officiellement, le salon devait se transformer en une célébration du "New Chinese Style" (le style Guofeng). Officieusement, les instructions étaient claires :


Les conséquences sur place sont drastiques :

  • Bannissement des œuvres : Les mangas, animés et jeux vidéo d'origine japonaise ont été exclus des stands.

  • Chasse aux Cosplayers : Amnesty International et plusieurs médias locaux rapportent que les cosplayers incarnant des personnages japonais (comme ceux de Demon Slayer ou One Piece) se sont vu refuser l'entrée ou ont été contraints de se changer sous peine d'expulsion.

  • Contrôles stricts : Des agents de sécurité ont patrouillé dans les allées pour vérifier qu'aucun accessoire (katanas, kimonos spécifiques) ne rappelait l'archipel nippon.


Les raisons de la colère

Cette décision radicale intervient dans un climat de tensions diplomatiques extrêmes entre Pékin et Tokyo. Depuis novembre 2025, les deux nations traversent une crise majeure déclenchée par des déclarations japonaises sur la situation à Taïwan, entraînant des représailles en cascade : boycott des produits japonais, suspension d'échanges culturels et, désormais, censure des loisirs.

Comme l'a souligné l'ONG Amnesty International dans ses récents rapports, cette mesure ne touche pas seulement le commerce, mais porte une atteinte directe à la liberté d'expression culturelle. En forçant les artistes à renier leurs inspirations pour des raisons politiques, c'est tout un écosystème créatif qui se retrouve muselé.

 

L'avis de la rédac'

C'est une tragédie pour la culture "Otaku" chinoise, qui est l'une des plus dynamiques au monde. Voir des artistes contraints de cacher leurs dessins et des passionnés interdits de cosplay pour des questions de frontières est un recul immense.

On estime que le salon a perdu plus de 200 000 visiteurs potentiels en deux jours. Cette politique du "tout national" (Donghua contre Anime) risque d'appauvrir durablement la scène créative locale. Le jeu vidéo et le manga devraient être des ponts entre les peuples, pas des outils de propagande ou des victimes collatérales de la diplomatie.


C’est une triste note pour finir l’année 2025. Pensez-vous que la passion des fans finira par l'emporter sur ces restrictions politiques ou craignez-vous que d'autres pays suivent cet exemple de repli culturel ?

Fabien - Nintend'Oz-Event

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