La Rose de Versailles

Publié le 8 août 2025 à 07:13

Présentation de la série animée originale :
Lady Oscar est une série d’animation japonaise de 40 épisodes, adaptée du manga La Rose de Versailles de Riyoko Ikeda. Diffusée au Japon dès octobre 1979, elle arrive en France le 8 septembre 1986 dans Récré A2 sur Antenne 2. Elle connaîtra de nombreuses rediffusions dans les émissions jeunesse du service public.

 

Production et esthétique :
Réalisée par le studio TMS, la série bénéficie du travail des chara-designers Shingo Araki et Michi Himeno, déjà connus pour Goldorak, Ulysse 31 et plus tard Les Chevaliers du Zodiaque. Leur style raffiné participe à l’identité visuelle forte de l’anime.
Sous l’impulsion de Jacqueline Joubert, productrice de Récré A2, la version française intègre davantage d’éléments historiques, dans une volonté pédagogique absente de la version japonaise.
Le doublage français est porté par des voix marquantes :

  • Nadine Delanoë (Oscar)

  • Éric Legrand et Gérard Lartigau (André)

  • Jean Topart (narrateur)

  • Amélie Morin (Marie-Antoinette)

Le générique est interprété par Marie Dauphin, sur des paroles d’Antoine de Caunes (sous le pseudonyme Paul Persavon).

 

Autres adaptations et influences :
Avant l’anime, Jacques Demy avait déjà réalisé une adaptation cinématographique (1978), tournée en France avec une musique signée Michel Legrand. L’anime s’inspire à la fois de ce film et du manga original. Le titre international, Lady Oscar, fait référence au personnage principal, bien que le titre original évoque Marie-Antoinette, surnommée « la Rose de Versailles ».

 

La Rose de Versailles sur Netflix :
Une nouvelle adaptation animée, diffusée sur Netflix à partir du 30 avril 2025, rend hommage à l’œuvre de Riyoko Ikeda. Le long métrage animé se distingue par plusieurs atouts remarquables. La narration, portée par la voix sensible et nuancée de Céline Monsarrat, guide le spectateur avec délicatesse. L’animation en 3D, modernisée sans trahir l’esprit de l’œuvre originale, conserve la finesse du trait tout en offrant une mise en scène fluide et expressive. Un soin méticuleux est apporté aux décors, notamment ceux du château de Versailles, recréés avec un grand souci du détail historique. Enfin, l’esthétique générale du film est sublimée par des chansons stylisées et des séquences visuelles proches des comédies musicales du Takarazuka Revue qui a depuis longtemps popularisé La Rose de Versailles sur scène.

Malgré un format resserré (moins de deux heures), qui empêche un développement approfondi des intrigues sociales et féministes, le film conserve la puissance symbolique du personnage d’Oscar, soldate et femme libre.

 

Par Simon (Les années récré)


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