PREVIEW - Parking Garage Simulator (Par Max)

Publié le 11 octobre 2025 à 18:30

Parking Garage Simulator — Entre règlement municipal et magouilles souterraines

 

Créé par Root Games, un petit studio indépendant réputé pour ses projets atypiques, Parking Garage Simulator ne mise ni sur des graphismes époustouflants, ni sur des effets sonores spectaculaires. Ici, tout est volontairement minimaliste, presque brut. Pourtant, derrière cette apparence austère, la démo dévoile un concept audacieux : gérer un commerce fragile, pris en étau entre les exigences strictes de la mairie et les attentes officieuses mais pressantes de la pègre locale.

Le concept semble simple — gérer un parking payant et le rendre rentable — mais la mise en œuvre surprend par sa tension constante. Chaque choix a un impact : accepter ou refuser certains "clients", contourner des règlements, jongler entre contenter les uns et payer les autres. Ce qui aurait pu n’être qu’un jeu de gestion classique devient rapidement un équilibre moral délicat, où la survie financière prend souvent le pas sur les principes éthiques.

D'un point de vue technique, le jeu affiche une réalisation modeste : des textures simples, des effets sonores épurés et une interface minimaliste. Cependant, certains détails révèlent une réelle attention : par exemple, des modèles de voitures comme la vieille Mercedes ou la Golf moderne sont étonnamment bien travaillés, tandis que d'autres véhicules semblent plus sommaires. Si l’ensemble n’aspire pas au photoréalisme, il conserve un charme brut propre aux productions indépendantes qui privilégient l’idée à l’apparence.

Ce qui capte véritablement l’attention, c’est ce conflit permanent entre légalité et survie, cette sensation d’être pris au piège dans une ville où chacun cherche à tirer profit de la situation. La démo instaure une tension subtile, presque kafkaïenne, qui incite à rejouer pour explorer jusqu’où il est possible d’aller sans tout perdre.

En somme, Parking Garage Simulator n’a rien de tape-à-l’œil ni de bavard, mais il interpelle. Et c’est probablement là sa plus grande réussite : parvenir, avec des moyens modestes, à faire ressentir le poids des compromis. Si Root Games parvient à peaufiner davantage l’équilibre entre gestion et narration, ce projet atypique pourrait bien se hisser parmi les pépites mémorables du jeu indépendant.

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