Paris Manga 2025 : entre passion intacte et virage commercial (Otakufan)

Publié le 19 octobre 2025 à 22:06

 

 

Début octobre, Paris a accueilli l'édition annuelle de Paris Manga, un rendez-vous incontournable où se mêlent passionnés de pop culture, artistes, cosplayeurs et curieux en quête d'évasion. Chaque année, cet événement unique vibre d'une énergie singulière.
Grâce à mon accréditation, j’ai pu arpenter les allées tout le week-end, entre découvertes, retrouvailles et réflexions sur l'évolution du salon.

🎭 Cosplay : le cœur battant du salon

Dès l’entrée dans le salon, l’atmosphère électrique des conventions se fait sentir : des cosplayers souriants, toujours prêts à poser pour une photo, qu’ils incarnent un Vegeta plus vrai que nature, un héros Marvel ou un personnage culte d’anime.
Le cosplay est indéniablement l’âme vibrante de Paris Manga. C’est un espace où les participants se libèrent, se retrouvent et laissent leur imagination prendre le dessus, loin de la routine quotidienne. C’est cette authenticité qui donne encore au salon son charme, même si d’autres aspects semblent parfois perdre un peu de leur éclat.

📚 Dédicaces et rencontres : GastronoGeek, artistes et surprises

Parmi les figures marquantes de cette édition, Thibaud Villanova (GastronoGeek) était présent pour échanger avec le public et signer ses ouvrages. Toujours aussi chaleureux, il incarne à merveille cet esprit qui mêle passion geek et art culinaire.
Côté découvertes, j’ai eu la chance de rencontrer de jeunes talents, dont deux créateurs prometteurs de mangas africains, ainsi que des artistes spécialisés dans les estampes japonaises et d’autres créateurs indépendants.
Un moment particulièrement mémorable a été ma rencontre avec les auteurs de Dragon Ball Multiverse, un projet gratuit en ligne devenu culte depuis près de vingt ans. Leur présence rappelle que, malgré la commercialisation grandissante, la passion pure continue de briller dans ces événements.

🏯 Expositions et animations : une passerelle entre les cultures

Cette édition a offert une belle diversité d’expositions, mettant en avant des univers variés comme Harry Potter, Gremlins, SOS Fantômes, Chucky et une impressionnante statue de City Hunter qui a ravi les nostalgiques des années 90.
Un coup de cœur pour l’espace calligraphie japonaise, où j’ai assisté à des démonstrations captivantes d’artistes maîtrisant des techniques ancestrales. Une pause empreinte de sérénité au cœur de l’effervescence.
Le public pouvait également découvrir le kendo, participer à des initiations ou explorer des stands de créateurs de cosplay et d’accessoires artisanaux.

💸 Une impression mitigée : entre passion et commerce

Malgré une forte affluence, plusieurs habitués m’ont partagé un sentiment ambivalent : l’espace dédié au manga semble se réduire chaque année, laissant place à une présence croissante de zones commerciales.
Une évolution se dessine clairement : moins d’émerveillement, plus de consommation. Là où, il y a vingt ans, les visiteurs venaient s’émerveiller devant une culture encore méconnue, beaucoup semblent aujourd’hui motivés par l’aspect marchand. Cela ne diminue pas la passion, mais en modifie sa manifestation.
En revanche, les prix en constante augmentation, comme pour la Japan Expo, suscitent une certaine nostalgie pour une époque où la curiosité primait sur le porte-monnaie.

❤️ En conclusion

Malgré ces changements, Paris Manga reste un rendez-vous immanquable pour les amateurs de culture japonaise et de pop culture geek.
Entre les cosplays, les rencontres et les surprises, le salon continue de faire vibrer une flamme qui pousse les visiteurs à revenir chaque année.
Certes, la magie d’hier a évolué, mais elle n’a pas disparu. Elle s’est réinventée pour s’adapter à une génération qui consomme différemment, tout en gardant cette essence qui unit une communauté passionnée.

 

📸 Quelques clichés du salon

 

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