Review Epic Seven en 2025 : Encore dans le vent ou devenu oubliable ?

Publié le 4 septembre 2025 à 20:39

Qu'est que Epic Seven

 

 

Lancé en 2018, Epic Seven s'est immédiatement distingué grâce à son esthétique remarquable : une direction artistique digne des meilleurs animes, des personnages superbement illustrés, et des animations d'attaques spectaculaires. Ce RPG mobile au tour par tour, conçu comme un gacha à collectionner, offrait une expérience visuelle et ludique raffinée, presque premium.

Mais sept ans plus tard, en 2025, une question se pose : Epic Seven a-t-il encore des atouts à faire valoir, ou n'est-il devenu qu'une belle vitrine sans réel contenu ?

 

En 2025, que doit on penser de ce jeu ?

 

 

Il est essentiel de comprendre qu’un jeu comme Epic Seven, encore actif en 2025, prouve la viabilité de son modèle économique… mais pas forcément pour les meilleures raisons. Alors que la longévité de certains gachas repose sur un équilibre sain entre contenu, fanservice et communauté, Epic Seven s’appuie principalement sur une mécanique de powercreep permanent et une monétisation agressive via le gacha.

Le jeu conserve une base solide, mais il ne faut pas oublier qu’il reste avant tout un gacha game, entièrement conçu pour exploiter cette logique.

Mais au fait, c’est quoi un gacha ?

Un gacha est un système de tirage aléatoire inspiré des machines à capsules japonaises. Vous dépensez une monnaie (souvent difficile à accumuler) pour tenter de débloquer un personnage ou un objet, sans aucune garantie d’obtenir ce que vous désirez.

En résumé, c’est une sorte de loterie : vous connaissez les récompenses disponibles, mais pas celles que vous obtiendrez. Et si vous ratez le bon personnage au bon moment, vous risquez d’être bloqué dans votre progression, en particulier en PvP.

Comment cela se traduit-il dans Epic Seven ?

Dans Epic Seven, les personnages sont invoqués à l’aide de Bookmarks, achetables via la monnaie premium (Skystones) ou obtenus en petites quantités grâce aux quêtes et événements.

  • Les héros sont classés par rareté (de 3★ à 5★), mais ce sont principalement les 5★ limités et les Moonlight 5★ (versions exclusives light/dark) qui dominent la meta.

  • Chaque héros peut être équipé d’un artefact (un objet spécial qui renforce ses capacités), ce qui double votre dépendance au gacha : il vous faut non seulement le personnage, mais également l’artefact qui le complète.

  • L’amélioration des héros (awakening, montée de compétences, équipement farmé) exige un investissement colossal en temps et en ressources.

Le problème, c’est que contrairement à certains gachas qui redonnent une utilité à leurs anciens personnages via des rééquilibrages, Epic Seven laisse la majorité d’entre eux sombrer dans l’oubli, victime d’un powercreep implacable.

Résultat : si vous ne possédez pas les unités les plus récentes ou les plus performantes dans la meta, vous serez souvent relégué au statut de spectateur.

 

 

Après avoir décrit ce qu’est le jeu, ses mécaniques, et son système de gacha, nous allons maintenant nous pencher plus en détail sur sa véritable valeur. Personnellement, j’ai joué à Epic Seven pendant plusieurs années, avec des périodes d’investissement plus ou moins intenses, ce qui m’a permis d’observer son évolution — ou devrais-je dire, son manque d’évolution.

En 2025, il est tout à fait légitime de se poser la question suivante en tant que nouveau joueur : est-ce que cela vaut la peine de débuter aujourd’hui ? Et pour les vétérans comme moi, une autre question se pose : est-ce que cela vaut encore la peine de continuer ?

Je vais donc m’efforcer de mettre en avant, de manière équilibrée, les points forts et les points faibles du jeu.

 

Le positif

 

 

 

 

    • Des graphismes et animations époustouflants : en 2025, peu de jeux mobiles peuvent égaler la fluidité et l’identité visuelle d’E7. Chaque personnage bénéficie d’animations soignées, et les compétences restent visuellement impressionnantes même après des années.

    • Un gameplay stratégique et accessible : le système de combat au tour par tour, basé sur la vitesse et la gestion de la barre d’action, ouvre la porte à des stratégies complexes, notamment en PvP.

    • Un roster riche et varié : le jeu propose une vaste sélection de héros, avec des designs qui séduiront à la fois les fans d’anime et les amateurs de RPG traditionnels.

    • Un PvP exigeant et gratifiant : pour les joueurs en quête de challenge, l’Arène et le RTA (Real Time Arena) offrent une expérience stratégique intense… à condition de relever le défi imposé par la meta.

 

 

Le négatif

 

 

 

 

  • La paresse des développeurs : les événements se recyclent, les histoires manquent d’originalité, et les nouveautés de gameplay sont quasi inexistantes. On a une impression de « service minimum », où un visuel soigné peine à cacher le manque de contenu réel.

  • Un gacha extrêmement prédateur : les tirages sont coûteux, les bannières limitées s’enchaînent, et sans dépenses réelles, ta marge de manœuvre est presque inexistante. Contrairement à des jeux comme Dokkan Battle, où d’anciens personnages peuvent revenir en force grâce à des mises à jour, ici, un héros sorti il y a deux ans devient souvent obsolète.

  • Un powercreep incessant : chaque nouveau personnage surpasse les précédents. Conséquence : tes anciens investissements perdent toute valeur, et tu es constamment incité à utiliser des ressources ou recommencer à zéro.

  • Un PvP ultra fermé : la meta est restreinte, dominée par une petite sélection de personnages incontournables. Si tu ne les possèdes pas, tu es forcé de rester spectateur.

  • Une monotonie installée : entre le farm automatique répétitif, les événements réchauffés, et l’absence de vraies innovations, le jeu se transforme en une routine lassante.

 

 

 

Le Bilan

 

 

Epic Seven en 2025 est un paradoxe : visuellement éblouissant, mais décevant à jouer. Une vitrine étincelante qui captive au premier regard, mais qui dévoile rapidement ses failles dès qu’on gratte sous la surface.

Certes, le gameplay de base reste solide et la direction artistique est un véritable chef-d'œuvre. Mais tout le reste – une économie prédatrice, un powercreep excessif, et un recyclage de contenu flagrant – finit par ternir l’expérience. Là où Dokkan Battle a su tirer parti de sa longévité et de son fanservice, Epic Seven donne l’impression d’un musée : les œuvres sont belles à contempler, mais l’envie d’y revenir au quotidien disparaît rapidement.

En 2025, Epic Seven n’est plus un incontournable. C’est un jeu qu’on peut essayer pour sa beauté visuelle, mais qu’on abandonne vite en réalisant qu’il est conçu avant tout pour vider votre portefeuille, bien plus que pour offrir un vrai divertissement.

 

Un “beau produit” qui aurait pu devenir un grand jeu avec un suivi réfléchi. Mais en 2025, il ressemble davantage à une vitrine visuelle piégée par son propre modèle économique.

 

Article écrit par Otakufan

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