Quelques semaines seulement après la panne majeure d’Amazon Web Services (AWS), qui avait déjà paralysé une partie du monde du jeu vidéo, c’est désormais Cloudflare – l’un des piliers essentiels de l’Internet moderne – qui a subi une défaillance majeure.
Conséquence : un colossal effet domino, rendant des milliers de services inaccessibles ou inutilisables en pleine journée.
Quand un pilier du Web vacille, tout tremble
Cloudflare n’est pas simplement un hébergeur. C’est une infrastructure essentielle et invisible qui protège, accélère et fait transiter une part massive du trafic internet mondial.
C’est un bouclier contre les cyberattaques,
un répartiteur efficace de charge,
un accélérateur de sites web,
et un maillon central de l’écosystème numérique.
Quand Cloudflare tombe, les conséquences sont immédiates :
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Sites essentiels hors service : Doctissimo, Marmiton, Feedly, Crédit Agricole, Les Numériques, et bien d’autres deviennent inaccessibles.
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Effet domino dans la tech : des perturbations frappent des géants comme Amazon AWS, Google ou X (Twitter).
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Impact sur l’IA et le gaming : Des services comme ChatGPT, Claude AI, League of Legends ou Valorant rencontrent des erreurs, des latences ou des impossibilités de connexion.
Le point commun ?
Ils reposent tous – directement ou indirectement – sur cette infrastructure gigantesque.
Un problème bien plus profond que “physique vs dématérialisé”
Lors d’une panne globale, il est tentant de simplifier et d’opposer deux univers :
« Le numérique est vulnérable → revenons aux jeux physiques. »
Cependant, cette opposition n’a plus de sens en 2025.
Le vrai enjeu n’est pas la dématérialisation.
Le vrai enjeu, c’est notre dépendance à l’online obligatoire et à la centralisation des infrastructures.
Un jeu « physique » moderne nécessitant un patch day-one ou une connexion permanente (exemples : Fortnite, Destiny 2, Diablo IV, GT7, etc.) devient injouable si les serveurs, les DNS ou l’infrastructure réseau tombent en panne.
À l’inverse, un jeu dématérialisé fonctionnant offline reste pleinement opérationnel.
Ce n’est pas le type de support qui garantit la robustesse.
Ce sont la nature du jeu et son niveau de dépendance au réseau qui font toute la différence.
Le retour du solo local : une idée pas si folle
Cependant, cette panne met en évidence une réalité que beaucoup semblaient avoir oubliée :
les jeux qui fonctionnent entièrement hors ligne, eux, restent infaillibles.
Cartouches SNES, CD de la PS2 ou jeux solo modernes sans connexion obligatoire :
tu appuies sur ON, et ça fonctionne, tout simplement.
Ce n’est pas une question de “nostalgie”, mais une réflexion bien réelle sur la diversité des usages.
Plus on centralise, plus le moindre incident engendre des conséquences colossales.
L’alerte du jour : notre dépendance à une poignée d’acteurs
Que ce soit Cloudflare, AWS, Google Cloud ou Akamai :
le Web repose sur un nombre restreint de piliers essentiels.
C’est pratique, rapide et économique…
mais aussi vulnérable.
Une simple erreur de configuration DNS à San Francisco peut bloquer :
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un joueur en France souhaitant lancer son jeu,
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un patient tentant une téléconsultation médicale,
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un employé cherchant à récupérer un document urgent,
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ou encore un utilisateur voulant accéder à son site préféré.
Ces incidents répétés illustrent à quel point notre écosystème numérique, malgré son confort, repose sur des infrastructures de plus en plus centralisées et fragiles.
Conclusion : diversifier nos usages sans renoncer au progrès
Il ne s’agit pas de renoncer à la dématérialisation ou de blâmer le cloud.
Ces technologies sont devenues incontournables et regorgent d’avantages indéniables.
Mais ces pannes sont un rappel crucial :
Plus un service repose sur le “tout-en-ligne”, plus il devient fragile.
Et plus une infrastructure est centralisée, plus ses interruptions sont spectaculaires.
Alors pourquoi ne pas ressortir une vieille console, relancer un jeu solo ou redécouvrir des expériences entièrement locales ?
Non pas pour rejeter le numérique, mais pour préserver une certaine autonomie et éviter de placer tous nos loisirs dans le même panier virtuel.
Chez Cloudflare, des solutions sont déjà en cours.
En attendant, l’Internet mondial tourne au ralenti… nous rappelant à quel point il repose sur des bases fragiles.
Fabien - Nintend'Oz-Event
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