CRISE MAJEURE À ANGOULÊME : Le Festival International de la BD est-il en Danger de Mort ?

Publié le 12 novembre 2025 à 15:54

Alerte rouge dans le 9e Art ! Le célèbre Festival International de la Bande Dessinée (FIBD) d'Angoulême, rendez-vous incontournable pour tous les gamers et passionnés de BD, traverse la plus grave crise de son histoire.

 

L'annonce, le 8 novembre, de la reconduction de la société 9eArt+ – déjà organisatrice et vivement contestée – pour l'organisation future du festival, a mis le feu aux poudres. La profession, des auteurs aux plus grands éditeurs, est vent debout et crie au scandale. La prochaine édition, prévue du 29 janvier au 1er février 2026, est menacée d'un boycott historique !


L'Unanimité Contre 9eArt+ et son Dirigeant

 

L'indignation de la profession est totale et découle de l'obstination de l'association historique du FIBD à maintenir le binôme 9eArt+ / Cité de la BD à la tête de l'organisation. L'entreprise est accusée de longue date de :

  • Dérives Commerciales et Opacité : Des problèmes de gestion financière opaque et de manque de transparence qui nuisent à l'image du festival.

  • Gestion Humaine Brutale : Un scandale en particulier a exacerbé les tensions : le licenciement en 2024 d'une salariée après qu'elle ait porté plainte pour viol (une information judiciaire est ouverte). La direction évoque un "comportement incompatible", mais cette décision est perçue comme un signe de mépris.

Le secteur réclame, d'une seule voix, de "tourner la page Franck Bondoux" (dirigeant de 9eArt+) pour retrouver les valeurs fondatrices du FIBD.


Auteurs et ÉDITEURS S'UNISSENT pour le Boycott

 

Face à cette décision, la riposte est immédiate et sans précédent :

 

1. La Désertion des Géants de l'Édition

Les plus grands groupes de l'édition BD ont annoncé qu'ils ne participeront pas à l'édition 2026 :

  • Groupe Média Participations : Dargaud, Dupuis, Le Lombard, Kana et Urban Comics sont les premiers à déclarer forfait.

  • Suivi par les Indépendants : Des maisons comme 404 Graphic (qui appartient à Éditis), Ki-Oon, Rue de Sèvres, Sarbacane et le Groupe Delcourt ont rapidement emboîté le pas, dénonçant un climat d'instabilité.

2. L'Alarme des "Grands Noms" de la BD

Les auteurs sont au front :

  • Anouk Ricard, lauréate du Grand Prix 2025, a annoncé son retrait dès la mi-octobre, renonçant à l'exposition qui devait lui être consacrée.

  • Une vingtaine de lauréats du Grand Prix (la récompense suprême) ont signé une tribune dans L'Humanité titrée : "Le Festival de la bande dessinée d'Angoulême est en danger de mort."

  • Des légendes comme Art Spiegelman, Riad Sattouf, Jacques Tardi, François Schuiten ou Florence Cestac dénoncent une accumulation de scandales et de manque d'ambition.

Florence Cestac : « Les auteurs, les éditeurs… personne n'est content de la gestion de ce festival. Donc il y a un moment où il faut que ça s'arrête. »


Les Jours Sont Comptés : Le Maire Met la Pression

 

La crise est si profonde qu'elle a alerté les pouvoirs publics, qui financent le festival à hauteur de 43 %.

  • La Menace du Maire : Xavier Bonnefont, maire d'Angoulême, est monté au créneau. Il a incité l'association à prendre ses responsabilités en écartant définitivement 9eArt+, se disant prêt, si nécessaire, à "déposséder l'association du festival" de l'organisation.

  • L'Ultimatum : L'association du FIBD doit soumettre un "projet commun" avec la Cité de la BD d'ici au 20 novembre. De nombreux éditeurs (comme Glénat et Delcourt) attendent jusqu'à cette date pour prendre une décision définitive.


L'Association du FIBD est acculée : soit elle accède aux demandes unanimes de la profession en retirant 9eArt+, soit elle risque de voir le plus grand festival français de la BD couler corps et biens.

Fabien - Nintend'Oz-Event

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